Alors que nous entamons le carême, un carême de réconciliation et d’unité qui nous mènera au jour de Pâques, lorsque nous entendrons le Christ nous dire « la paix soit avec vous », le contraste avec l’actualité est saisissant. J’aimerais rappeler ici la pensée de l’Église sur la nécessité de travailler au désarmement :
1) Détournement des ressources : l’Église critique la course aux armements car celle-ci détourne des ressources considérables qui pourraient être utilisées pour répondre aux besoins humains fondamentaux. Le pape François a souvent souligné que les dépenses militaires excessives privent les populations de ressources vitales pour le développement humain et la lutte contre la pauvreté.
2) Menace pour la paix : la course aux armements est une menace directe pour la paix mondiale. Elle crée un climat de méfiance et d’instabilité, augmentant le risque de conflits armés. L’Église appelle à la désescalade et au désarmement pour promouvoir une paix durable.
3) Violation des principes éthiques : l’Église catholique enseigne que la guerre doit être un dernier recours dans le cas où le dommage craint est durable, certain et grave, les chances de l’emporter fortes, et les risques de dommages dus aux combats faibles. Les moyens utilisés doivent alors être proportionnels et discriminants. La course aux armements viole ces principes en augmentant la capacité de destruction. En 2019, le pape François a déclaré que la possession et a fortiori l’utilisation d’armes de destruction massive, spécialement nucléaires, n’étaient pas morales.
4) Impact environnemental : la production et le stockage d’armes ont un impact environnemental significatif. Dans son engagement pour la sauvegarde de la création, l’Église condamne les activités qui dégradent l’environnement et mettent en danger les écosystèmes.
5) Respect de la dignité humaine : La course aux armements est souvent motivée par des intérêts économiques et politiques plutôt que par le respect de la dignité humaine. L’Église appelle à une réorientation des priorités vers le bien commun et le respect des droits de l’homme.
P Samuel Peillon, curé
