La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens nous invite à contempler ce qui nous rassemble dans une époque où les divisions semblent souvent primer sur l’essentiel. Au cœur de cette unité, un trésor précieux nous est confié : le Symbole de Nicée-Constantinople, cette profession de foi héritée des premiers siècles, affirmée lors des conciles œcuméniques de Nicée (325) et Constantinople (381).
Le Credo de Nicée-Constantinople est un témoignage de l’unité primitive de l’Église, avant les grands schismes qui ont marqué son histoire. Il proclame la foi chrétienne dans le Dieu trinitaire, la seigneurie du Christ, et l’œuvre salvifique du Saint-Esprit, une foi qui transcende les particularismes culturels et confessionnels. Protestants, orthodoxes, catholiques, anglicans : tous confessent ce Credo. Dans nos divisions, le Symbole de Nicée est aussi une boussole. Il ne se contente pas d’affirmer des vérités doctrinales : il est un acte de foi collectif, un lien vivant entre les chrétiens d’hier, d’aujourd’hui, et de demain. Il nous pousse à dépasser les débats stériles pour recentrer notre attention sur le Christ, notre Seigneur commun. Pour les différentes confessions chrétiennes, le Symbole peut être ainsi un lieu de dialogue.
Réciter le Credo, c’est aussi s’engager, il ne suffit pas de proclamer « Je crois » : encore faut-il que cette foi transforme nos cœurs et nos relations. Que cette prière commune soit un signe de l’unité que nous cherchons et anticipons. Car, en Christ, « il n’y a qu’un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » (Éphésiens 4, 5). Que ce Credo, confessé par tant de générations avant nous, devienne aussi la clé d’une réconciliation espérée.
P Samuel Peillon, curé