« Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » Ac 20,35 Cette phrase de Jésus est la seule à nous être rapportée en dehors des Évangiles, sans qu’il y en aie des traces dans les Évangiles. Elle est dans notre société devenue presque un lieu commun, à telle enseigne que nous risquons de ne plus en percevoir la portée. Pour cela, il est nécessaire de se rappeler un autre passage évangélique : « toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra » Mt 6,3 et « Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour. Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. » Lc14,12-14… Loin du plaisir au fond un peu égoïste de voir ceux que nous aimons reconnaissants, mais plus proches d’une joie toute intérieure d’une générosité davantage gratuite, telle la générosité de Dieu envers nous, qui s’offre à nous sans aucun mérite de notre part… P Samuel Peillon, curé
