Comme bon nombre d’entre-vous, un couple de paroissiens me partageaient leur joie d’avoir passé du temps ensemble, pour marcher. Dans la marche, pour ceux dont la santé le permet, reconnaissons que le plus dur est de se lever, et de commencer à marcher : jusque là on en a peut être réfléchi à tout le bien que cela nous ferait, de santé, de rencontres, de communion avec la création, avec les autres etc… c’était agréable, mais ce n’était pas encore la marche. On a peut-être été tenté, selon notre sensibilité de juger les comportements d’autres marcheurs : pas assez équipés ou trop équipés, regardant trop les papillons pour se soucier des trous ou des panneaux indicateurs, ou trop devant ses pieds pour voir ce qui l’entoure… Ensuite, il faudra s’accorder sur l’itinéraire, sur la vitesse de marche, le nombre de pauses, la nourriture, sa qualité, sa quantité… : pas facile, mais source de profonde fraternité et de joie. Il en va de même pour l’Église, en sens figuré, dans sa dimension synodale. En effet, pour la synodalité, le plus dur, ce n’est pas d’y dire, c’est d’y faire ! C’est pourtant nécessaire pour être fidèle à l’Évangile, de se lever, et d’avancer ensemble dans la direction que le Seigneur nous montrera. On ne sait pas, au moment où nous nous levons, quelle direction prendre, quel chemin emprunter, mais nous nous levons et nous regardons tous le même horizon : Jésus en personne. C’est pour cela qu’au nom même de la fidélité à l’Évangile, à Jésus, à l’Église notre chère maman spirituelle, nous ne pouvons pas nous asseoir et simplement répéter ce que nous avons déjà fait : il faut se lever et marcher ensemble (c’est ce que signifie le mot de synodalité). Sans regrets ni jugements pour ce que nous avons fait avant, simplement en posant la question au Seigneur : aujourd’hui, que veux-tu que nous fassions ? Ne négligeons pas ensuite les efforts à déployer pour avancer ensemble : écoute, patience, bienveillance, renoncements, pardon, correction fraternelle, franchise, courage … Toutes vertus qui nous font grandir en sainteté en même temps qu’elles forgent notre fraternité réelle, celle qui sera l’expression concrète pour nos contemporains de la Fraternité que leur offre Jésus ! Alors, marchant ensemble, nous allons préparer et organiser, mais n’oublions pas non plus que toutes nos préparations et organisations ne sont pas les joyaux spirituels, ils n’en sont que les écrins. Seules la charité, en paroles et en action, l’espérance, la foi partagée en témoignages et en prières ferventes sont ces joyaux, et nous permettent de vivre la joie de l’Évangile.
À ce titre là, le Parcours “Venez et Voyez” est un écrin, il ne portera du fruit qu’à la mesure où il sera rempli d’actes qui expriment notre Foi dans la Présence agissante de Dieu, notre Espérance qu’Il nous donne tout ce qu’il nous faut, notre Charité reçue de Lui.
Parcours “Venez et voyez” : Rendez-vous chaque lundi de 20h à 22h, du 25 septembre au 16 octobre, à la déserte, rue de la Déserte à Vaugneray. Merci de vous inscrire auprès du secrétariat : ou après la messe de Messimy, le 10/9, de Vaugneray, et celle de Thurins le 17/9.
P. Samuel Peillon
