Croyez-vous qu’il était plus facile, sous d’autres cieux et à d’autres époques d’assumer publiquement sa foi catholique et sa ferveur ? Je ne le crois pas. En effet, même dans les sociétés où 97% de la population se déclare catholique, cela ne dit rien de leur ferveur ou de leur dévouement pour les autres. Les vertus les plus hautes sont toujours attaquées par le Malin, et les vertus spirituelles bien vite moquées et tournées en dérision. Annoncer l’Évangile est difficile. Toujours. Et pourtant notre archevêque nous invite à annoncer l’évangile avec audace et humilité : c’est la prophétie qu’il a reçue pour nous … si nous-nous laissons faire par le Seigneur !
Cela semble paradoxal, et ça l’est, mais justement là est tout le catholicisme : tenir ensemble des paradoxes. Jésus vrai homme et vrai Dieu, Dieu un et trine, le chrétien dans le monde sans être du monde, et donc annoncer avec audace et humilité l’évangile. Il est donc possible d’être humble dans le témoignage quotidien de notre foi. Par exemple, lorsque nous recevons chez soi : demander humblement l’autorisation de prier devant vos hôtes le bénédicité avant de se mettre à table, ce sera en même temps l’occasion de remercier le Seigneur devant eux de la joie que vous avez à les recevoir, à entretenir le lien que vous avez avec eux. Et s’ils refusent, l’occasion vous sera donnée d’écouter humblement leurs convictions et leurs raisons de ce refus, peut-être vous laisseront-ils à votre tour exprimer les raisons de vos choix chrétiens. Un autre exemple : avoir l’humilité de raconter simplement et sincèrement les joies de nos activités chrétiennes à ceux à qui nous racontons nos week-ends et nos soirées…
Chers rameaux de cette magnifique vigne du Seigneur, je vous propose de nous encourager mutuellement en partageant nos expériences du témoignage humble du quotidien, pourquoi pas à la fin de nos eucharisties ou par écrit sur cette feuille ?
“Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique.”
P Samuel Peillon, curé
