Nous recevons, ce WE et le suivant, la lumière de Bethléem, lumière de paix portée par les scouts. L’occasion de contempler la paix à la fois comme don gratuit de Dieu et fruit de notre artisanat.
La paix est don de Dieu, fruit de l’Esprit-Saint qui nous habite (Ga 6), de notre contemplation du dessein bienveillant de Dieu (“paix aux hommes objets du dessein bienveillant de Dieu” chantent les anges à Noël), du don de Jésus : “je vous donne ma paix” nous dit-il.
La paix est également le fruit d’un artisanat, et ne fait pas l’économie des combats et des oppositions : “heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu” et « N’allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive » Mt 10 nous dit Jésus. En effet, nous avons une triple guerre à mener pour obtenir la paix :
- guerre contre soi-même pour nous pacifier de l’intérieur, par l’intelligence et la volonté orienter nos passions, notre psychisme, nos actions vers ce qui est véritablement vrai et bon, avec l’aide de Dieu.
- guerre contre Dieu, comme Job ou Jacob, qui doit se solder par notre reconnaissance de la victoire de Dieu, et Lui rendre les armes… sous peine de demeurer dans la tristesse et le découragement.
- guerre contre le prochain qui peu à peu change de nature au fur et à mesure de notre conversion : d’une opposition mauvaise issue de notre cœur sans paix, elle devient opposition normale de ceux dont nos paroles et notre genre de vie dérange. Même avec charité, douceur et patience, appeler à la conversion, avant de porter des fruits de paix, suscite l’opposition, parfois violente. Regardons par exemple saint Jean-Baptiste ou plus proche de nous, les caprices des petits enfants et des adolescents !
Chers frères et soeurs, n’ayons pas peur de sortir parfois d’une fausse paix, calme trompeur (irénisme), pour bâtir entre-nous une paix véritable ! Alors notre geste de paix à la messe sera véritablement Paix reçue du Seigneur, partagée entre nous et offerte au monde ! Alors nous aurons le courage d’annoncer Jésus dans nos conversations comme seul et véritable donneur de Paix dans notre monde. Qu’elle est belle notre foi, que notre admiration pour le Prince de Paix transparaisse sur nos visages ! Bon dimanche de la joie à chacun !
P Samuel, curé
